La Bibliothèque de l'Assemblée nationale Assemblée nationale du Québec
Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec
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Immeuble

La Bibliothèque de l’Assemblée nationale est située dans l’édifice Pamphile-Le May. Localisé au nord de l'hôtel du Parlement, l'immeuble est construit entre 1910 et 1914 par l'entrepreneur Joseph Gosselin selon les plans des architectes Jean-Omer Marchand et Georges-Émile Tanguay.

L’édifice compte cinq niveaux et mesure 23,4 m de hauteur, 64,6 m de façade et environ 18,3 m de côté. Sur le plan architectural, il s'inscrit dans la tradition Beaux-Arts. De l'extérieur, l'immeuble reste tel qu'il apparaissait aux visiteurs de 1915. Les parements extérieurs sont en calcaire de Saint-Marc-des-Carrières et en granit de Rivière-à-Pierre. Son toit à lucarnes est souligné par une corniche en saillie et ses fenêtres sont ornées de reliefs de pierre. Au rez-de-chaussée, les fenêtres sont cintrées et garnies de bossages de pierre rappelant ceux de l'hôtel du Parlement. Deux fausses façades occupent les extrémités est et ouest du bâtiment et un avant-corps, situé côté sud, sert d'amorce à une passerelle, remarquable par son ornementation, laquelle relie l'immeuble à l'édifice du Parlement. Du côté nord, une passerelle le relie à l’édifice Honoré-Mercier, siège des bureaux du Conseil exécutif. Depuis le 20 juin 1985, il fait partie du site historique national de l'Assemblée nationale en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.

Appelé d'abord « bibliothèque » ou encore « bâtisse de la bibliothèque », cet immeuble est désigné comme étant l'« édifice B » à partir de 1937. Le 13 août 1980, il est renommé «  édifice Pamphile-Le May » en hommage à celui qui fut directeur de la Bibliothèque de la Législature de 1867 à 1892. Ce nom est officialisé par la Commission de toponymie du Québec, le 12 février 1998.

En pénétrant dans ce lieu imposant, le visiteur est frappé par la beauté des matériaux et la perspective grandiose : le vaisseau atteint 7 m de haut et environ 57 m de long. Les murs, les planchers et les escaliers sont recouverts de sept types de marbres qui contribuent à la somptuosité des lieux. Le marbre des colonnes de la nef est du Rosso Verona et la base est constituée de Vert des Alpes. Le plancher est recouvert de marbre rose du Tennessee et celui des mezzanines de marbre blanc de Carrare. Les marches de l'escalier menant au sous-sol sont en Botticino alors que les murs sont composés de marbre travertin. Les marbres de quelques colonnes renferment des ammonites, des mollusques fossilisés d’environ 50 millions d’années ayant vécu durant la période jurassique.

Les collections de la Bibliothèque sont situées dans l'édifice Pamphile-Le May depuis l’automne 1915. Au rez-de-chaussée se trouve la magnifique salle de lecture ceinturée par le rayonnage abritant les documents, notamment la collection générale et la collection des publications gouvernementales québécoises. Au sous-sol sont conservés la collection des périodiques et des journaux, les brochures, les microfilms et les livres rares et précieux.

En plus de son architecture remarquable et de ses riches collections, la Bibliothèque compte de nombreux éléments décoratifs qui sont un rappel de la riche histoire de l’Assemblée nationale.

Tout d’abord, au centre de la Bibliothèque se trouve une magnifique verrière installée en 1916. Elle est réalisée d'après une toile de Charles Huot par Guido Nincheri de la maison Henri Perdriau à Montréal. Elle représente la chute Ouiatchouan de Val-Jalbert. On y voit une femme qui puise de l’eau au pied de la chute. Au bas de celle-ci, la devise de la Bibliothèque se lit comme suit : « Je puise mais n’épuise ». Cette allégorie indique qu’au même titre qu’il est impossible d’épuiser l’eau de la chute, le savoir contenu dans une bibliothèque ne peut se tarir. On y remarque plusieurs motifs floraux, dont des iris versicolores, des marguerites, des églantines et des immortelles. Dans les coins inférieurs, on découvre les armoiries de la ville de Québec et les anciennes armoiries de la ville de Montréal.

Quelques années après l'inauguration, l'historien Thomas Chapais écrit : « L'eau, c'est la science, la femme c'est l'étude. Et l'étude peut se donner carrière sans jamais craindre d'épuiser les trésors accumulés de la science. » De son côté, le journaliste Hormidas Magnan décrivit ainsi le vitrail en 1932 : « Le torrent qui serpente à travers les massifs de pierre représente la cascade de Ouiatchouan... Au pied de celle-ci, l'eau se répand et forme un étang. La jeune Canadienne peut y puiser sans jamais l'épuiser comme les livres d'une bibliothèque donnent la science à ceux qui les consultent, sans rien perdre de leur valeur. »

Le visiteur remarque également l’imposante toile L’incendie du Parlement. Réalisée en 2013, elle est l’œuvre de Martin Bureau. Elle évoque la précarité de la démocratie et exprime une critique envers les systèmes établis. La toile ornemente la salle de lecture de la Bibliothèque depuis 2014.

Plaque rappelant le souvenir de Jean-Charles Bonenfant Sur l’un des murs au centre de la Bibliothèque, le visiteur voit une plaque destinée à rappeler le souvenir de Jean-Charles Bonenfant, décédé en 1977. Ce dernier a dirigé la Bibliothèque de 1952 à 1969 et il a servi l'État québécois à compter de 1937. La plaque, œuvre du sculpteur Raoul Hunter, reproduit une citation de Montaigne : « Je festoie et caresse la vérité en quelque main que je la trouve. » Elle a été dévoilée le 31 octobre 1978.

Enfin, la Bibliothèque expose des bustes de Pamphile Le May, de Pierre-Joseph-Olivier
Chauveau
et de Luc Letellier de Saint-Just.

Besoin d'aide

Téléphone : 418 643-4408

Courriel : bibliotheque@assnat.qc.ca

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