Samuel Phillips naît en Grande-Bretagne vers 1755. On le retrouve à Québec en 1777 et, dans un document de 1778, on mentionne qu'il enseigne dans la milice britannique. Il mène alors de front diverses activités comme homme d'affaires, acquérant plusieurs terres et s'associant à des négociants en commerce.
Assistant maître de poste en 1782, inspecteur « of Flour and Biscuit for the District of Quebec » en 1786, grand juré à la Cour du banc du roi en 1787, il entre au service de la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada en 1792 à titre de greffier de la Chambre, poste qu'il occupera jusqu'en 1808.
En 1802, lors de la création de la Bibliothèque par résolution d'un comité de la Chambre, le greffier se voit confier la garde et la responsabilité des livres composant la bibliothèque des députés.
Au début de l'an 1808, sa santé périclitant, il est contraint d'abandonner ses fonctions de greffier. Il meurt à Québec le 6 août 1808, après quelques mois de maladie.
William Lindsay naît en Grande-Bretagne vers 1761. Homme de commerce, propriétaire d'un magasin de marchandises sèches et de boissons alcoolisées à Québec, il entre dans l'administration publique en 1792 à titre de greffier adjoint de la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada.
En août 1808, en raison de son expérience et de ses connaissances, il obtient une commission de greffier en remplacement de Samuel Phillips.
Jusqu'en 1829, date de son retrait définitif de l'administration publique, William Lindsay assumera pleinement ses nouvelles fonctions, dont celle touchant l'organisation et le bon fonctionnement de la bibliothèque des députés.
William Lindsay décède le 11 janvier 1834.
Né à Saint-Augustin de Portneuf en 1788, Jacques Langlois effectue ses études au Séminaire de Québec. En 1813, sur la recommandation du greffier de la Chambre, William Lindsay, il entre au service de l'Assemblée comme messager en y jouant un rôle d'intendant et de gardien de l'édifice parlementaire. Il vit sur place avec sa famille et, à l'occasion, se voit confier d'importantes fonctions, comme celle de remplacer en 1825 le sergent d'armes immobilisé par la maladie.
En 1829, ses bons services lui valent de devenir le premier titulaire du poste de responsable de la Bibliothèque de la Chambre d'Assemblée. Sans doute était-il, depuis plusieurs années, associé au travail de la Bibliothèque.
Jacques Langlois meurt à l'été de 1832, victime de l'épidémie de choléra qui ravagea le Bas-Canada.
Étienne Parent naît à Beauport en 1802. Fils d'un cultivateur, il fait ses études aux séminaires de Nicolet et de Québec. Jeune, il travaille comme chroniqueur pour Le Canadien, suivant de près la scène politique québécoise. Lorsque le journal cesse de paraître en 1825, il se consacre à l'étude et à l'enseignement. Homme d'idées et d'action, il relance le journal en 1831, soutenant les idées et la philosophie du Parti patriote de Louis-Joseph Papineau.
En 1833, dans la mesure où Étienne Parent est jugé homme instruit, capable d'assister les parlementaires dans leurs recherches et le greffier dans ses travaux d'écriture, la majorité des députés patriotes de la Chambre d'Assemblée accepte sa candidature au poste de responsable de la Bibliothèque.
Contesté en raison de ses engagements politiques, il remet sa démission en novembre 1835. Bien que son mandat ait été de courte durée, Étienne Parent imprime à cette fonction un prestige et une envergure qui s'avéreront durables.
Il meurt en 1874.
Jasper Brewer naît à Cologne, en Allemagne, en 1787. Mercenaire dans les armées de George III, il sert au sein des troupes envoyées au Bas-Canada pendant la guerre de 1812. À la fin de la guerre, il quitte l'armée en raison de son état de santé.
Après 1815, il occupe des fonctions de greffier dans les cours de justice et au parlement Législature. Homme très cultivé, maîtrisant plusieurs langues et aimant les lettres et la musique, il est immédiatement pressenti pour succéder à Étienne Parent en 1835.
En 1838, il doit s'éloigner de la Bibliothèque puisqu’il est nommé greffier du Conseil spécial. Pendant trois ans, il abandonne presque entièrement ses fonctions de responsable de la Bibliothèque. Il reprend son poste en 1841 pour préparer le déménagement de la collection de l'Assemblée vers Kingston. Miné par la maladie, il démissionne et se retire à Saint-Hyacinthe où il meurt en 1846.
William Winder naît en 1791. Responsable de la Bibliothèque de la Législature du Haut-Canada depuis 1836, il prend en charge la nouvelle Bibliothèque de l’Assemblée législative du Canada, issue de la fusion de celles du Bas-Canada et du Haut-Canada. William Winder quitte ses fonctions en 1856.
Il meurt en 1870.
Alpheus Todd naît en 1821 à Londres et il émigre avec ses parents dans le Haut-Canada en 1833. En 1835, il est engagé comme assistant à la Bibliothèque législative du Haut-Canada. Sous l'Union, Alpheus Todd devient le bras droit du bibliothécaire. Il publie plusieurs ouvrages sur le droit parlementaire britannique et ses applications au Canada. Sa réputation dans ce domaine grandit. Il est reconnu comme une sommité et ses recherches servent de référence à l'occasion de crises parlementaires et même pour l'élaboration du régime de la Confédération canadienne.
En 1856, à l'âge de 35 ans, fort de 20 ans d'expérience, il accède au poste de directeur de la Bibliothèque. En 1867, lors de l'entrée en vigueur de la Loi constitutionnelle, il choisit de poursuivre sa carrière à Ottawa. Il est nommé bibliothécaire du nouveau Parlement fédéral. Il poursuit ses travaux en droit constitutionnel et, pendant plusieurs années, conseille les députés, les ministres, les sénateurs et les gouverneurs généraux sur des questions juridiques.
En 1884, Alpheus Todd décède en fonction, à Ottawa, à l'âge de 62 ans.
Léon-Pamphile Le May naît à Lotbinière en 1837. En 1860, après quelques études en droit, il devient traducteur à l'Assemblée législative. En 1867, le premier ministre du Québec, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, lui offre le poste de responsable de la Bibliothèque de la Législature du Québec. Durant sa carrière à la Bibliothèque, il publie de nombreux recueils de poésie et des romans.
En 1891, la chute du gouvernement Mercier et l'élection des conservateurs précipitent la fin de la carrière de Le May. Il est invité à prendre sa retraite et, dès lors, se consacre à ses activités littéraires jusqu’à son décès en 1918.
Narcisse-Eutrope Dionne naît à Saint-Denis de Kamouraska en 1848. Il fait ses études au collège de Sainte-Anne-de-La-Pocatière et suit le cours de médecine de l'Université Laval. Après quelques années de pratique, il s'oriente vers le journalisme et travaille au Courrier du Canada, journal conservateur de Québec. Ses goûts et ses aptitudes le poussent à la recherche historique, et les premiers essais qu'il publie au cours des années 1880 lui valent le Prix du lieutenant-gouverneur.
En 1892, il accède au poste de responsable de la Bibliothèque. Il poursuit alors ses recherches en histoire, publiant, entre autres, plusieurs biographies. Il produit également un lexique de la langue québécoise encore utilisé par les chercheurs. Au chapitre de la bibliographie québécoise, il fait paraître, entre 1905 et 1912, un inventaire chronologique des ouvrages publiés au Québec ou relatifs au Québec, établi pour une bonne part à partir des collections de la Bibliothèque de la Législature.
Narcisse-Eutrope Dionne prend sa retraite en 1912, après avoir consacré 20 ans au milieu littéraire québécois. Il meurt en 1917.
Ernest Myrand naît à Québec en 1854. Journaliste attaché au Canadien, il entre en 1902 dans la fonction publique comme registraire au Secrétariat provincial.
En 1912, il accède au poste de responsable de la Bibliothèque de la Législature. Auteur de quelques ouvrages à caractère historique, dont Frontenac et ses amis, il est membre de la Société royale du Canada. Il meurt à Québec en 1921.
Joseph Desjardins naît à Lévis en 1860. En 1883, il entre dans la fonction publique au service de la comptabilité de l'Assemblée législative, et devient ensuite secrétaire du président de l'Assemblée.
En 1886, il passe au service de la Bibliothèque de la Législature et y demeure 35 ans. En 1902, il publie l’ouvrage Guide parlementaire historique de la Province de Québec de 1792 à 1902.
En 1921, il accède au poste de responsable de la Bibliothèque, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1934.
Il meurt à Québec en 1936.
Georges-Émile Marquis naît à Saint-Pierre-de-Montmagny en 1878. Instituteur et inspecteur d'écoles pendant quelques années, il est nommé directeur du Bureau des statistiques en 1914.
Il s'intéresse à l'histoire canadienne-française, et plus particulièrement aux monuments historiques. En 1934, il est transféré à la Bibliothèque comme directeur, poste qu'il occupe jusqu'en 1952.
Georges-Émile Marquis meurt à Québec en 1960.
Jean-Charles Bonenfant naît à Saint-Jean, Île d'Orléans, en 1912. Il fait ses études au Séminaire de Québec et à l'Université Laval. En 1935, il obtient sa licence en droit et est admis au Barreau. Journaliste à L'Événement de Québec de 1934 à 1937, il devient secrétaire du premier ministre Maurice Duplessis, fonction qu'il occupe de 1937 à 1939.
Assistant-bibliothécaire de la Législature du Québec de 1939 à 1952, il accède au poste de responsable de la Bibliothèque en 1952.
En novembre 1969, il prend sa retraite de la fonction publique et se consacre, à temps plein, à sa carrière de professeur de droit constitutionnel à l'Université Laval.
Jean-Charles Bonenfant meurt à Québec en 1977.
Né en 1926 à Québec, Jacques Prémont accède au Barreau du Québec en 1950. Greffier du Conseil exécutif en 1965, il est nommé responsable de la Bibliothèque en 1969.
Il prend sa retraite de la fonction publique en 1993.
Il meurt à Kamloops en Colombie-Britannique, en 2002.
Gaston Bernier naît à Saint-Pascal de Kamouraska en 1938. Il fait des études à l'Université Laval, où il obtient, en 1962, une maîtrise en sciences sociales. De 1962 à 1970, il assume diverses responsabilités à la Bibliothèque de l'Université Laval, tout en poursuivant sa formation à l'Université de Montréal, en vue de l'obtention d'un baccalauréat en bibliothéconomie, qu'il acquiert en 1965.
De 1970 à juin 2000, il est au service de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, à l'exception de deux années (1975 à 1977), période pendant laquelle il est rattaché à la Bibliothèque nationale de Côte-d'Ivoire. Il accède au poste de directeur de la Bibliothèque en juin 1994.
Lauréat de la Médaille de la ville de Paris en décembre 1993, auteur de publications à caractère historique et en bibliothéconomie, Gaston Bernier prend sa retraite en 2000, mais assume la direction de manière intérimaire, jusqu'en mars 2001.
Philippe Sauvageau naît à Trois-Rivières en 1940. Il entreprend des études classiques au Séminaire Saint-Joseph, à Trois-Rivières, puis à l'Université de Montréal, où il obtient, en 1962, un baccalauréat en bibliothéconomie et bibliographie. En 1967, il termine des études à l'Université d'Ottawa, en vue de l'obtention d'une maîtrise en français et en bibliothéconomie.
De 1962 à 1989, il occupe divers postes au sein de nombreuses bibliothèques du Québec, avec mandat de les créer et d'en assurer le développement, l'organisation et le fonctionnement. En 1989, il assume la présidence et la direction générale de la Bibliothèque nationale du Québec, fonction qu'il occupe jusqu'en 2000. Ensuite, il dirige le Réseau des Bibliothèques de l'Université du Québec à Montréal avant d'accepter en mars 2001 la direction de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, poste qu'il occupe jusqu'en septembre 2010.
Philippe Sauvageau participe tout au long de sa carrière aux activités de prestigieux organismes nationaux et internationaux du monde de la culture. Qualifié « d'homme qui plantait des livres », il possède une expérience unique par la diversité de ses interventions et par sa participation au développement de plus de 300 bibliothèques à travers le monde. On lui doit la construction de plusieurs d'entre elles, dont celle de la Bibliothèque Gabrielle-Roy de Québec. En 2000, le ministère de la Culture et de la Communication de France lui décerne le titre d'officier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
Hélène Galarneau naît à Québec en 1955. Titulaire d’une maîtrise en science politique de l’Université Laval, elle est par la suite documentaliste au Centre québécois de relations internationales de l’Université Laval de 1981 à 1990. Elle a collaboré à la revue Études internationales comme rédactrice d’une chronique des relations internationales du Canada et du Québec.
Hélène Galarneau entre à l’Assemblée nationale en 1990. À la Direction des relations interparlementaires et internationales, elle dirige l’organisation de la première Conférence parlementaire des Amériques, dont l’Assemblée nationale du Québec a été l’hôte en septembre 1997.
Après avoir occupé plusieurs postes de direction à l’Assemblée nationale, Hélène Galarneau est nommée à la tête de la Bibliothèque en 2010. Elle prend sa retraite en 2012.
Frédéric Fortin naît à Québec en 1968. Il fait des études en économique et en science politique à l'Université Laval.
Après avoir complété le programme de stage de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, Frédéric Fortin commence sa carrière à l'Assemblée nationale en 1996 à titre de conseiller à la direction des relations interparlementaires et internationales. Conseiller au secrétaire général pendant deux ans, il devient directeur des communications en 2003, puis, en 2006, adjoint au secrétaire général et directeur du Secrétariat du Bureau.
En 2008, on lui confie la direction générale de l'information et des affaires institutionnelles. À ces responsabilités s'ajoute la direction de la Bibliothèque à compter du mois de septembre 2012 alors qu'il est nommé directeur général des affaires institutionnelles et de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale.
Frédéric Fortin quitte ses fonctions en 2016.
Jacques Gagnon naît à Kénogami, maintenant Saguenay, en 1960. Il fait des études à l’Université Laval où il obtient un baccalauréat en économique et une maîtrise en analyse des politiques.
À partir de 1985, il travaille au ministère de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie en conjoncture économique et en commerce international. Il entre à l’Assemblée nationale en 1998. Au Service de la recherche, il agit d’abord comme analyste puis comme coordonnateur. Il devient directeur du Secrétariat de l’Assemblée en 2009. En octobre 2011, il est nommé directeur du Service de la recherche à la Bibliothèque. En 2016, après avoir agi à titre de directeur intérimaire pendant quelques mois, il est officiellement nommé à la tête de la Bibliothèque.
Jacques Gagnon prend sa retraite en juin 2020.
Julie Rodrigue naît à Sherbrooke en 1975. Elle fait des études à l’Université de Montréal, où elle obtient une maîtrise en histoire et une maîtrise en sciences de l’information. Elle poursuit des études à HEC Montréal, où elle décroche un diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) en gestion. Elle est également titulaire d’une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l’Université Laval.
Elle œuvre dans le domaine de la bibliothéconomie et des sciences de l’information depuis le début des années 2000, ayant occupé diverses fonctions d’analyse, de recherche, de traitement et de gestion documentaire. Elle a notamment travaillé à la Caisse de dépôt et placement du Québec, à la Bibliothèque de Saint-Laurent et, plus récemment, comme directrice principale produits et opérations chez De Marque, entreprise se spécialisant dans la distribution de contenus culturels numériques.
Depuis le 8 septembre 2020, elle occupe le poste de directrice de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale.
Téléphone : 418 643-4408
Courriel : bibliotheque@assnat.qc.ca