La Bibliothèque de l'Assemblée nationale Assemblée nationale du Québec

Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec

Guide thématique

Chercher dans les guides
Archives et objets patrimoniaux de l’Assemblée nationale du Québec

Besoin d'aide

Téléphone : 418 643-4408

Courriel : bibliotheque@assnat.qc.ca

Imprimer la page
X
Partager un lien
* Champs obligatoires
Ce champ est obligatoire.
Ce champ est obligatoire.
Ce champ est obligatoire.
L'adresse courriel est non valide.
Ce champ est obligatoire.
L'adresse courriel est non valide.
Le message doit avoir un maximum de 400 caractères.

Les mosaïques de parlementaires

Présentation

Depuis 1883, au lendemain des élections générales, les parlementaires sont photographiés en groupe ou individuellement. Pour garder ces législatures en mémoire, des mosaïques de portraits sont constituées par plusieurs grands studios, tels les Montminy, Livernois, Gaby (Gabriel Desmarais) et Majo (Harvey Majeau).

Les textes qui suivent décrivent brièvement les mosaïques de parlementaires. On souligne d’abord les particularités graphiques de ces montages photographiques. On désigne ensuite les principaux parlementaires : le président, le premier ministre, le chef de l’opposition, les députés, les conseillers législatifs, etc. S’ensuit une présentation des faits saillants de chacune de ces législatures : les précédents de nos annales parlementaires, les réformes parlementaires et électorales, les principaux enjeux débattus en Chambre, de même que les principaux changements dans l’ornementation de l’hôtel du Parlement. Cette trame de l’histoire parlementaire et politique du Québec de 1883 à nos jours permet de mesurer l’évolution de nos institutions parlementaires depuis plus de 125 ans.

Pour connaître les modalités de reproduction des photographies, visitez la section Consultation et reproduction. Notez que la reproduction des documents d’archives est régie par les lois en vigueur et que certaines restrictions peuvent limiter leur diffusion. Enfin, aucune mosaïque ou photo de groupe n’est connue à ce jour pour les législatures de 1897, de 1944, de 1948 et de 1952.

5e législature (1882-1886)

Députés conservateurs à la chambre de l’Assemblée législative de Québec, 1883. La loyale opposition de Sa Majesté au Parlement de Québec, 1883. Conseillers législatifs de la province de Québec, 1883.

Les parlementaires de cette série de trois photographies sont les premiers à avoir siégé à l’hôtel du Parlement, à la suite de l’incendie du vieux parlement de la côte de la Montagne le 19 avril 1883. Entouré des députés conservateurs, l’orateur de l’Assemblée législative Louis-Olivier Taillon pose au côté du premier ministre Joseph-Alfred Mousseau. L’opposition libérale est dirigée par Henri-Gustave Joly et le Conseil législatif, présidé par Pierre Boucher de la Bruère. Durant cette 5e législature, le 27 mai 1884, les 65 députés de l’Assemblée législative entreprennent la refonte des règlements de la Chambre.

6e législature (1887-1889)

Conseillers législatifs de la province de Québec, 1888.

Lors de la deuxième session de la sixième législature, les conseillers législatifs sont photographiés dans la cour intérieure de l’hôtel du Parlement. Pierre Boucher de la Bruère est orateur de la Chambre haute depuis 1882. Parmi les dix-sept conseillers présents, dix sont conservateurs, quatre sont libéraux et deux appuient le Parti national du premier ministre Honoré Mercier qui, à la Chambre basse, forme la majorité. Trois jeunes pages sont assis par terre, devant la table occupée par le greffier Georges Boucher de Boucherville (qui fut le secrétaire correspondant des Fils de la liberté en 1837). À ses côtés, figure le greffier adjoint Robert Campbell et, derrière, se trouvent le sergent d’armes P. Blouin (officiellement en poste en 1890) et le gentilhomme huissier de la verge noire Samuel-Staunton Hatt (en poste depuis 1867). Le greffier des comités et celui des bills privés prennent place à gauche. Parmi les treize projets de loi présentés par les conseillers législatifs en 1888 figure l’Acte permettant à l’honorable Henri-Gustave Joly d’ajouter les mots suivants à son nom « de Lotbinière ».

7e législature (1890-1892)

Mosaïque des parlementaires de 1890.

Au sommet de la plus ancienne mosaïque des parlementaires québécois, se trouve le lieutenant-gouverneur Auguste-Réal Angers, coiffé de sa devise Par droicts chemins. Au premier étage de cette vue en coupe, figure la Chambre haute, présidée par Henry Starnes. Au rez-de-chaussée, la Chambre basse est présidée par Félix-Gabriel Marchand. En avant-plan, le premier ministre Honoré Mercier est au centre de son Conseil exécutif. Cette année-là, soulignons que la sculpture de Louis-Philippe Hébert, La halte dans la forêt, est installée devant le l’hôtel du Parlement le 26 août.

8e législature (1892-1897)

Mosaïque des parlementaires de 1892.

Le lieutenant-gouverneur Auguste-Réal Angers a renvoyé d’office le premier ministre Honoré Mercier en 1891 pour le remplacer par le conseiller législatif Charles-Eugène Boucher de Boucherville. Les conservateurs sont par la suite élus aux élections générales de 1892. La Chambre haute est présidée de nouveau par Pierre Boucher de la Bruère. La Chambre basse, qui compte alors 73 députés, est présidée par Pierre-Évariste Leblanc. Au début de cette 8e législature, Louis-Georges Desjardins est nommé greffier de l’Assemblée législative. Enfin, à la suite de changements à la direction du Parti conservateur, Louis-Olivier Taillon devient premier ministre le 16 décembre 1892.

10e législature (1901-1904)

Mosaïque des parlementaires de 1901.

Au centre de cette mosaïque, se trouve le portrait du premier ministre libéral, Simon-Napoléon Parent, entouré des membres de son cabinet. Au-dessus, avec le décor du Salon rouge en arrière-plan, on aperçoit les médaillons des 24 conseillers législatifs regroupés auprès de l’orateur Horace Archambeault. En dessous, les 74 députés de l’Assemblée législative entourent le trône de l’orateur Henri-Benjamin Rainville. En ce début du XXe siècle, l’industrialisation et le monde ouvrier de même que la colonisation et l’agriculture sont à l’ordre du jour des débats parlementaires.

11e législature (1905-1908)

Mosaïque des parlementaires de 1905.

Sur son trône, dans la salle de l’Assemblée législative, l’orateur William Alexander Weir est entouré des députés. En lieu et place de la toile, les membres du Conseil législatif sont disposés autour de l’orateur Horace Archambeault. Simon-Napoléon Parent est toujours premier ministre à l’ouverture de la 1re session de la 11e législature, mais il démissionne peu après. Lomer Gouin lui succède. C’est lui que l’on voit sur la bande inférieure avec ses ministres. À noter que durant cette même législature, l’Assemblée adopte, le 13 avril 1908, une résolution créant la fonction d’orateur suppléant.

12e législature (1909-1912)

Mosaïque des parlementaires de 1909.

Le premier ministre Lomer Gouin occupe la place centrale. Autour de lui sont disposés les médaillons des membres du Cabinet. À gauche, assis sur son trône, l’orateur du Conseil législatif, Adélard Turgeon, est jouxté des membres de la Chambre haute. À leur droite, figure Jean-Marie-Joseph-Pantaléon Pelletier, orateur de l’Assemblée législative. De part et d’autre, on voit les députés du Parti libéral, du Parti conservateur et de la Ligue nationaliste. Ce dernier parti compte Henri Bourassa parmi ses membres, celui-là même qui fondera le journal Le Devoir en 1910.

13e législature (1912-1916)

Mosaïque des parlementaires de 1912.

Au centre, on voit le premier ministre Lomer Gouin et les membres du Conseil exécutif. En raison de la popularisation de l’automobile, on compte un tout nouveau ministère : le département de la Voirie. En haut, se trouvent les conseillers législatifs avec, à leur gauche, leur orateur, Adélard Turgeon. Sur le trône de droite, siège l’orateur de l’Assemblée législative, Cyrille-Fraser Delâge. La Chambre basse compte 81 sièges. Le 13 mars 1912, les députés rendent hommage en Chambre au dévouement d’Eugène-Étienne Taché, concepteur de l’hôtel du Parlement, décédé à l’âge de 75 ans. Au cours de cette législature, en 1913, on accroche l’œuvre de Charles Huot, Le Débat sur les langues, dans la salle de l’Assemblée. Enfin, la Chambre adopte un nouveau Règlement en 1914.

14e législature (1916-1919)

Mosaïque des parlementaires de 1916.

Lomer Gouin, premier ministre depuis 1905, figure au centre de la mosaïque, entouré des neuf membres de son exécutif. En haut, les conseillers législatifs entourent leur orateur, Adélard Turgeon ; en bas, on remarque le nouvel orateur de l’Assemblée législative, Antonin Galipeault. Cette année-là, Arthur Sauvé devient chef de l’opposition conservatrice. Une page d’histoire s’écrit également en 1916 alors qu’un premier projet de loi est présenté pour admettre les femmes au Barreau, droit qu’elles n’obtiendront qu’en 1941. La Première Guerre mondiale (1914-1918), la crise de la conscription et la question des écoles françaises en Ontario (le Règlement XVII) sont aussi au cœur des discussions de la 14e législature.

15e législature (1919-1922)

Mosaïque des parlementaires de 1920.

Cette mosaïque est conçue selon le même modèle que celles de 1909 et de 1912. Seule différence, Louis-Alexandre Taschereau, au centre, est maintenant premier ministre. Sous les deux armoiries du Québec, se trouvent les médaillons des ministres. Au-dessus, on voit les 24 conseillers législatifs avec, à gauche, leur orateur, Adélard Turgeon. À droite, figure l’orateur de l’Assemblée législative, Joseph-Napoléon Francoeur. Ce parlementaire est passé à l’histoire en janvier 1918 grâce à la célèbre « motion Francoeur » sur la « rupture du pacte confédératif de 1867 », motion retirée avant le vote. L’année 1920 correspond également à l’inauguration du tableau Je me souviens, de Charles Huot, qui orne le plafond de la salle de l’Assemblée.

16e législature (1923-1927)

Mosaïque des parlementaires de 1923.

Le premier ministre libéral Louis-Alexandre Taschereau et les membres de son cabinet sont entourés de feuilles d’érable, qui constituent le symbole des Canadiens français. Les conseillers législatifs couronnent la mosaïque avec l’orateur Adélard Turgeon. Les 85 députés de l’Assemblée législative délimitent l’ensemble autour de leur orateur Joseph-Napoléon Francoeur. À noter qu’une nouvelle loi sanctionnée à la toute fin de la 16e législature, le 1er avril 1927, prévoit qu’un député nommé ministre ne sera plus tenu de démissionner comme député et de se faire réélire.

17e législature (1928-1931)

Mosaïque des parlementaires de 1927.

Dans la partie supérieure, les médaillons des conseillers législatifs jouxtent les armoiries du Québec. Sur le trône de droite, siège l’orateur du Conseil législatif Adélard Turgeon et,sur celui de gauche, l’orateur de l’Assemblée législative, Hector Laferté. Le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau et ses 11 ministres sont, pour leur part, couronnés de feuilles d’érable. Parmi les nouveaux députés, notons celui de Trois-Rivières, Maurice Duplessis, promis à une longue carrière politique. C’est aussi au cours de la 17e législature que, le 8 mars 1929, pour la première fois dans l’histoire parlementaire du Québec, une séance est présidée par un député de confession juive, Joseph Cohen : l’orateur et son suppléant étaient alors absents. Est également inaugurée au Salon rouge, en 1930, la toile Le Conseil souverain de Charles Huot.

18e législature (1931-1935)

Mosaïque des parlementaires de 1931.

Le premier ministre Louis-Alexandre Taschereau repose, avec ses ministres, sur un bouquet de feuilles d’érable. Au coin supérieur gauche, le nouvel orateur du Conseil législatif, Jacob Nicol, est suivi des membres de la Chambre haute. À droite, Télesphore-Damien Bouchard est le nouvel orateur de l’Assemblée législative. Sous la devise Je me souviens en listel, les 90 députés de la Chambre basse sont placés selon l’ordre alphabétique de leur circonscription. À noter que durant cette législature, le député Aimé Guertin prononce, dans la nuit du 1er au 2 avril 1931, le discours le plus long de nos annales parlementaires, d’une durée de près de dix  heures. La question de l’hydroélectricité demeure au cœur des débats de cette législature.

19e législature (1936)

Mosaïque des parlementaires de 1936.

Louis-Alexandre Taschereau et ses ministres encerclent les armoiries du Québec. À gauche, figure le nouvel orateur du Conseil législatif, Hector Laferté. Il a été le seul parlementaire québécois à avoir présidé la Chambre basse et la Chambre haute. Quant au nouvel orateur de l’Assemblée législative, Lucien Dugas, il préside une Chambre composée de libéraux, de conservateurs et de députés de l’Action libérale nationale, dirigée par Paul Gouin, fils de l’ancien premier ministre libéral Lomer Gouin. En juin 1936, les allégations soulevées au Comité des comptes publics par Maurice Duplessis entraînent la prorogation de la session, la démission de Taschereau et la nomination de Joseph-Adélard Godbout comme premier ministre. Des élections générales sont déclenchées en août 1936.

20e législature (1936-1939)

Mosaïque des parlementaires de 1937.

Après un règne libéral de 39 années consécutives, l’Union nationale de Maurice Duplessis forme le nouveau gouvernement en août 1936. Au centre, le premier ministre est entouré des membres de son cabinet. En haut de la mosaïque, le Conseil législatif est présidé par Alphonse Raymond. L’Assemblée législative est, quant à elle, présidée par Paul Sauvé, fils de l’ancien chef de l’opposition conservatrice, Arthur Sauvé. Les députés de l’Union nationale laisseront leur marque par l’adoption d’un crédit agricole. Le Règlement de la Chambre est par ailleurs modifié en 1939 et, pour la première fois, limite la durée des discours à une heure, sauf pour le premier ministre et pour le chef de l’opposition officielle.

21e législature (1940-1944)

Mosaïque des parlementaires de 1940.

Au-dessus des nouvelles armoiries du Québec, au milieu d’une guirlande de feuilles d’érable et de fleurs de lis, se trouvent le nouveau premier ministre libéral Joseph-Adélard Godbout et les membres de son cabinet. Les conseillers législatifs et leur orateur Hector Laferté couronnent l’ensemble. Le nouvel orateur de l’Assemblée législative, Bernard Bissonnette, préside les travaux d’une Chambre plus petite que par le passé : on compte un total de 86 députés, alors qu’il y en avait 90 de la 18e à la 20e législature. L’histoire retient que les femmes obtiennent le droit de vote et d’éligibilité pendant cette législature, le 25 avril 1940. De même, le 17 mai 1941 entre en vigueur le nouveau Règlement permanent, connu sous le nom de « règlement Geoffrion ». Notons aussi que le député Paul Sauvé est réélu, alors qu’il sert sous les drapeaux durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).

25e législature (1956-1960)

Mosaïque des parlementaires de 1956.

La tradition de confectionner des mosaïques des parlementaires renaît après les élections générales de 1956. Elle avait été abandonnée de la 22e à la 24e législature. Les membres du Conseil législatif ne figurent plus dans cette composition. En toile de fond, on distingue une feuille d’érable et deux drapeaux du Québec entrecroisés. En haut, dominent le premier ministre Maurice Duplessis et son cabinet ministériel. Au centre, l’orateur Maurice Tellier est entouré des députés de l’Union nationale. Tout en bas, l’opposition libérale se trouve de part et d’autre des armoiries, George-Émile Lapalme à sa tête. La Chambre compte alors 93 députés. La mort de Duplessis en 1959 est suivie des « 100 jours » du premier ministre Paul Sauvé, décédé lui aussi en fonction, et du gouvernement d’Antonio Barrette.

26e législature (1960-1962)

Mosaïque des parlementaires de 1960.

« L’équipe du tonnerre », ainsi qu’on surnomme le cabinet du premier ministre libéral Jean Lesage, se trouve encerclée comme par un faisceau de lumière. Fidèle à lui-même, René Lévesque pose cigarette à la main. Sous les armoiries du Québec, on voit le président de l’Assemblée législative Lucien A. Cliche et le vice-président John Richard Hyde. Quant aux 95 députés de l’Assemblée, ils sont placés selon l’ordre alphabétique de leur circonscription, leur affiliation politique étant entre parenthèses. Parmi les lois adoptées au cours de la 26e législature, notons l’assurance-hospitalisation et la création du ministère des Affaires culturelles. Pendant cette même législature, en 1961, Marie-Claire Kirkland devient la première femme élue de l’Assemblée législative.

27e législature (1963-1966)

Mosaïque des parlementaires de 1962. Mosaïque des conseillers législatifs de 1963.

Le gouvernement de Jean Lesage, dans cette mosaïque épurée, semble prendre son envol. Pour la première fois dans l’histoire du Québec, une femme, Marie-Claire Kirkland, siège au Conseil exécutif. Elle contribuera à l’amélioration de la capacité juridique des femmes mariées par une loi modifiant le Code civil. Richard Hyde, quant à lui, agit à titre de président de l’Assemblée. Inspirés par le slogan libéral Maîtres chez nous, les députés de la Révolution tranquille adoptent une série de mesures, passant de la nationalisation de l’hydroélectricité, au financement des universités et à la création de la Société générale de financement. Les députés de la 27e législature ont par ailleurs fondé le Journal des débats en 1964.

Hector Laferté préside la Chambre haute à la première session de la 27e législature. Durant sa longue carrière, il sera orateur du Conseil législatif de 1934 à 1936, de 1940 à 1944 et de 1960 à 1966. Il fut aussi président de l’Assemblée législative de 1928 à 1930. Laferté est le seul parlementaire à avoir dirigé les travaux des deux chambres du Parlement de Québec. En 1963, le Conseil législatif est formé de sept conseillers législatifs appuyant le Parti libéral contre dix-sept de l’Union nationale. À l’Assemblée, ce sont plutôt les libéraux de Jean Lesage qui détiennent la majorité. Sanctionnée en 1963, la Loi modifiant la loi de la Législature et concernant la pension des membres des deux Chambres indique que les fonctions des conseillers législatifs concernés cesseront « de plein droit » après qu’ils auront atteint l’âge de 75 ans. Ceux ayant été nommés avant cette date pourront continuer de siéger à vie s’ils le souhaitent.

28e législature (1966-1970)

Mosaïque des parlementaires de 1966. Mosaïque des conseillers législatifs de 1966-1967.

Le cabinet du premier ministre unioniste Daniel Johnson pose au-dessus de la composition. Au centre, on voit le président de l’Assemblée Rémi Paul et le vice-président Gérard Lebel. Les 108 députés de l’Assemblée législative sont placés en fonction de leur affiliation politique : à gauche et sous les armoiries, les députés de l’opposition libérale ; à droite, les députés ministériels. Après le décès du premier ministre Johnson, en 1968, Jean-Jacques Bertrand prend la tête du gouvernement. L’abolition du Conseil législatif en 1968 figure parmi les faits saillants de cette 28e législature. Le Parlement de Québec se composera désormais d’une seule Chambre, qui prend le nom d’Assemblée nationale du Québec.

Lors de la première session de la 28e législature, Jean-Louis Baribeau est orateur du Conseil législatif. Parmi les vingt-trois conseillers présents sur cette mosaïque, quatorze appuient l’Union nationale et neuf appuient le Parti libéral. Au centre, une photographie du Salon rouge montre la barre de la Chambre qui entoure les vingt-quatre pupitres. Le public et les journalistes peuvent alors assister aux débats sur les banquettes arrière du parquet. À la session suivante, le 18 décembre 1968, la loi abolissant le Conseil législatif sera sanctionnée. La législature de Québec aura désormais une seule Chambre, l'Assemblée nationale.

29e législature (1970-1973)

Mosaïque des parlementaires de 1970.

Au milieu d’un feu d’artifice fleurdelisé, figure Robert Bourassa, entouré de son cabinet. En haut, le président Jean-Noël Lavoie pose sans toge ni tricorne ni gants blancs. Les députés ministériels sont placés dans la partie supérieure, et les députés unionistes formant l’opposition officielle, dans la partie inférieure. Pêle-mêle aux extrémités, suivent les membres du Ralliement créditiste et du Parti québécois. L’histoire retient d’abord l’entrée en vigueur du régime d’assurance maladie, les « 100 000 emplois » liés au développement hydroélectrique de la Baie James, de même que l’enlèvement et le décès du ministre Pierre Laporte durant la crise d’Octobre (1970). L’heure est par ailleurs aux réformes parlementaires : le nouveau Règlement permanent, le « code Lavoie », est adopté en 1973.

30e législature (1973-1976)

Mosaïque des parlementaires de 1973.

Cette mosaïque dépeint la victoire sans pareille des libéraux aux élections générales de 1973 : 102 députés ministériels sont élus contre 8 députés de l’opposition. Robert Bourassa, au centre, est entouré de ses ministres. Le président Jean-Noël Lavoie est renouvelé dans ses fonctions. Six députés du Parti québécois forment l’opposition officielle, avec Jacques-Yvan Morin à leur tête. Les deux députés du Ralliement créditiste sont menés par Camil Samson. C’est sous ce gouvernement qu’est signée la Convention de la Baie-James et du Nord québécois avec les Cris et les Inuits, en 1975. La même année, l’Assemblée nationale adopte la Charte des droits et libertés de la personne.

31e législature (1976-1980)

Mosaïque des parlementaires de 1976.

La silhouette bleue de l’hôtel du Parlement décore la mosaïque suivant l’élection du Parti québécois et l’avènement de René Lévesque comme premier ministre. Son cabinet, disposé en pyramide, est dominé par le président Clément Richard et les vice-présidents Jean-Guy Cardinal et Louise Cuerrier. Les députés ministériels figurent à la gauche du tableau, tandis que les députés libéraux, formant l’opposition officielle, sont plus bas avec le chef du Ralliement créditiste. À droite, on trouve les 11 députés de l’Union nationale et un député du Parti national populaire. Cette 31e législature s’illustre par l’adoption de la Loi régissant le financement des partis politiques en 1977, par la création du Service de la radiotélédiffusion des débats en 1978 et par la tenue d’un référendum sur la souveraineté du Québec en 1980.

32e législature (1981-1985)

Mosaïque des parlementaires de 1981.

Ce tableau extrêmement dépouillé présente les 122 députés de l’Assemblée nationale. Trois figures sont mises en évidence : le président Claude Vaillancourt, le premier ministre René Lévesque et le chef de l’opposition Claude Ryan. Les députés exerçant les fonctions parlementaires de leader et de whip chapeautent leur parti respectif, les libéraux étant à gauche, les péquistes à droite. La 32e législature mène à terme diverses réformes parlementaires. En 1982, l’adoption de la Loi sur l’Assemblée nationale assure une plus grande autonomie du pouvoir législatif par rapport à l’administration gouvernementale. Puis, la refonte de la procédure parlementaire mène à l’adoption d’un nouveau Règlement permanent en 1985.

33e législature (1985-1988)

Mosaïque des parlementaires de 1985.

Le portrait des députés de l’Assemblée se divise en quatre colonnes. On trouve d’abord le chef de l’opposition Pierre Marc Johnson au-dessus des députés du Parti québécois. Le président de la Chambre, Pierre Lorrain, est accompagné des vice-présidents. Au milieu, le premier ministre Robert Bourassa chapeaute les membres de son exécutif. La majorité libérale clôt le tableau. La question constitutionnelle est alors au cœur des débats à la suite de la sanction, par Ottawa, de la Loi constitutionnelle de 1982. L’Assemblée nationale adopte par la suite, en 1987, l’Accord du lac Meech sur la reconnaissance du Québec comme société distincte au sein du Canada.

34e législature (1989-1994)

Mosaïque des parlementaires de 1989.

Le tableau des 125 députés de l’Assemblée nationale met en évidence, en haut, le premier ministre Robert Bourassa, les leaders, les whips et les membres du Conseil exécutif. Se dressent ensuite les députés du Parti libéral, suivis du président Jean-Pierre Saintonge. Le chef de l’opposition, Jacques Parizeau, est placé à droite avec les leaders, le whip et les députés du Parti québécois. Les quatre députés du Parti égalité complètent l’ensemble. À la suite de l’échec de l’Accord du lac Meech, en 1990, l’Assemblée crée la Commission sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec. S’ensuit l’entente de Charlottetown et son rejet par référendum en 1992.

35e législature (1994-1998)

Mosaïque des parlementaires de 1994.

Le premier ministre Jacques Parizeau chapeaute l’ensemble des députés du Parti québécois. Le chef de l’opposition officielle, Daniel Johnson fils, fait de même avec les députés du Parti libéral, parmi lesquels figure Fatima Houda-Pepin, la première femme musulmane élue à l’Assemblée nationale. Mario Dumont est, pour sa part, le seul député de l’Action démocratique du Québec. À la présidence, Roger Bertrand dirige les travaux de l’Assemblée, qui poursuit ses débats sur l’avenir du Québec. En 1995, on tient un référendum sur la question de la souveraineté du Québec et le « Non » l’emporte. La démission du premier ministre en 1996 est suivie de la nomination de Lucien Bouchard à la tête du gouvernement péquiste.

36e législature (1999- 2001)

Mosaïque des parlementaires de 1998.

Le président Jean-Pierre Charbonneau, premier à être élu au scrutin secret à cette fonction, est accompagné de deux vice-présidents choisis parmi les députés ministériels et, fait nouveau, d’un troisième vice-président issu de l’opposition. À gauche, figurent les députés du Parti québécois avec le premier ministre Lucien Bouchard. De l’autre côté, Jean Charest, chef de l’opposition, est suivi des députés libéraux et, plus bas, de Mario Dumont, chef de l’Action démocratique du Québec. En 2001, le premier ministre Bouchard démissionne et Bernard Landry lui succède. De même, en 2002, Louise Harel est élue présidente de l’Assemblée, devenant ainsi la première femme à occuper cette fonction.

37e législature (2003- 2007)

Mosaïque des parlementaires de 2003.

Le premier ministre Jean Charest est placé à la tête des députés du Parti libéral. Il en est de même du chef de l’opposition Bernard Landry avec les députés du Parti québécois. Le chef du deuxième groupe d’opposition, Mario Dumont, figure avec les trois autres élus de l’Action démocratique du Québec. Au centre, on aperçoit le président Michel Bissonnet et les trois vice-présidents de l’Assemblée. Ajoutons que Yolande James, élue dans une partielle en septembre 2004, devient la première femme de la communauté noire à siéger à l’Assemblée nationale. La même année, le président Bissonnet dépose un projet de réforme parlementaire. Notons aussi qu’en 2006, André Boisclair devient chef du Parti québécois.

38e législature (2007)

Mosaïque des parlementaires de 2007.

À la suite des élections générales, Jean Charest dirige le premier gouvernement minoritaire de l’histoire du Québec. En 2008, il innove en nommant au Conseil exécutif une parité de 13 femmes et de 13 hommes. Mario Dumont dirige l’opposition officielle. Comme chef du Parti québécois, André Boisclair démissionne la veille de la rentrée parlementaire : François Gendron agit à titre de chef du deuxième groupe d’opposition jusqu’à ce que Pauline Marois devienne chef du Parti québécois et se fasse élire à une partielle en 2007. Michel Bissonnet préside l’Assemblée nationale, puis François Gendron lui succède en 2008, devenant le deuxième député de l’opposition à remplir cette fonction après Arthur Turcotte (1878-1882).

39e législature (2009-2011)

Mosaïque des parlementaires de 2008.

Aux élections générales de 2008, le premier ministre Jean Charest obtient un troisième mandat consécutif, une première depuis Maurice Duplessis. Les députés libéraux figurent au-dessus de l’hôtel du Parlement. Au milieu, le président Yvon Vallières est accompagné des trois vice-présidents. La chef de l’opposition, Pauline Marois, est photographiée avec les députés du Parti québécois. Mario Dumont est le chef du deuxième groupe d’opposition jusqu’à ce que Gilles Taillon, puis Gérard Deltell lui succèdent en 2009 comme chef de l’Action démocratique du Québec. Québec solidaire, une nouvelle formation politique, est représenté par Amir Khadir. À noter que de nouvelles règles permanentes sont adoptées à l’unanimité, en 2009, pour régir les travaux de l’Assemblée nationale.

40e législature (2012-2014)

Mosaïque des parlementaires de 2012.

Pauline Marois, la première femme de l’histoire du Québec à devenir première ministre, est placée au-dessus des 54 députés du Parti québécois. Elle dirige le second gouvernement minoritaire de nos annales parlementaires. Au centre, on aperçoit le président Jacques Chagnon et les vice-présidents de l’Assemblée nationale. Sur la colonne de droite, Jean-Marc Fournier, chef de l’opposition officielle, chapeaute les 50 députés du Parti libéral. François Legault, chef du deuxième groupe d’opposition, est à la tête des 19 députés de la Coalition avenir Québec. Suivent Françoise David et Amir Khadir, les deux représentants de la formation Québec solidaire. Une première, à l’ouverture de cette 40e législature, le président prête serment à la Chambre.

41e législature (2014-2018)

Mosaïque des parlementaires de 2014.

Le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard est appuyé par soixante-dix députés du Parti libéral. Pour un troisième mandat consécutif, Jacques Chagnon est président de l’Assemblée nationale. Avant lui, de 1945 à 1955, seul Alexandre Taché avait présidé cette Chambre durant trois législatures consécutives. En 2014, le Parti québécois compte trente députés. Stéphane Bédard devient, à la suite de la défaite électorale de Pauline Marois, chef de l'opposition officielle. Parmi les membres de ce parti, au terme de la 41e législature, le doyen François Gendron a cumulé une expérience parlementaire longue de 41 ans et 10 mois. La Coalition avenir Québec est formée, quant à elle, de vingt-deux députés et François Legault est chef du deuxième groupe d’opposition. La formation Québec solidaire comprend trois députés. Deux sœurs, Françoise David et Hélène David siègent simultanément à la salle de l’Assemblée nationale, une première pour l'institution.

X